Pampa Clemesí, est un petit village situé à 1100 km au sud de Lima, dans la zone aride de Moquegua. Il est à quelques centaines de mètres de l’une des plus grandes centrales solaires d’Amérique latine, et ses habitants n’ont toujours pas d’électricité. Ce village péruvien, qui abrite environ 150 habitants, fait chaque jour face à la dure réalité de la vie sans électricité. La question que tout le monde se pose est : comment est-il possible qu’un endroit si proche de sources d’énergie solaire ne puisse bénéficier de l’énergie qu’il produit ?
Certains habitants ont des panneaux solaires offerts par l’entreprise Orygen, propriétaire de Rubí, mais la plupart, n’ayant pas les moyens d’installer un panneau avec sa batterie et son alternateur, mènent l’essentiel de leurs activités pendant la journée. La nuit, armés de petites torches, ils se contentent d’habiter l’obscurité et pas grand-chose d’autre.
Les installations de la centrale solaire Rubí et Clemesí produisent plus de 440 GWh d’énergie par an, suffisamment pour éclairer plus de 350 000 foyers péruviens.
L’entreprise affirme avoir investi plus de 800 000 dollars dans l’installation de plus de 4 kilomètres de réseaux électriques souterrains et aériens depuis sa sous-station jusqu’à un point proche du village, dans le cadre d’un projet coordonné avec la Direction de l’électrification rurale du Ministère de l’énergie et des mines. Selon Orygen, l’achèvement des lignes électriques jusqu’aux maisons est maintenant du ressort du gouvernement, car l’entreprise n’a pas d’autorité légale pour fournir directement de l’électricité aux maisons. En outre, l’entreprise souligne d’autres initiatives sociales et environnementales mises en œuvre à Clemesí, telles que la fourniture de panneaux solaires, l’éclairage public, les systèmes d’approvisionnement en eau, un programme d’éco-carpenterie et l’amélioration de l’infrastructure communautaire. Elle note également que plus de 1 800 emplois ont été créés pendant la construction des centrales solaires de Rubí et de Clemesí, la majorité d’entre eux étant des travailleurs locaux.
Dans sa déclaration, Orygen souligne que son rôle est celui d’une entreprise de production d’énergie, et que l’approvisionnement des ménages relève de la responsabilité exclusive de l’État. En effet, au Pérou, le Ministère des Mines et de l’Énergie est responsable de la connexion finale, un processus qui a constamment été retardé, laissant les résidents dans l’incertitude.
Cette partie du monde bénéficie d’un rayonnement solaire parmi les plus élevés de la planète. Environ 2 600 heures d’ensoleillement par an, soit plus que le Brésil ou l’Argentine, par exemple.