Jugé pour tentative de coup d’Etat en 2023, l’ancien président Jair Bolsonaro reconnaît devant les juges, pour la première fois avoir tenté de conserver le pouvoir, lors de « conversations informelles » avec des chefs des armées

 L’ancien président a participé à une audience à la première chambre, où il a adopté un ton cordial avec le juge Alexandre de Moraes, contrairement à ses déclarations agressives du passé. Il lui a même présenté ses excuses pour l’avoir publiquement accusé d’avoir reçu des pots-de-vin pour manipuler les élections. Ce changement de ton interroge, même dans le camp des bolsonaristes. Outre Bolsonaro, sept autres alliés de l’ancien président ont également été interrogés dans un processus considéré comme historique, car c’est la première fois qu’un ancien président et des militaires de haut rang, tels que des généraux et un amiral de réserve, sont pénalement responsables d’avoir tenté de perturber la démocratie au Brésil. Selon l’acte d’accusation du procureur général de la République, Paulo Gonet, la tentative de coup d’État articulée par le noyau interrogé aurait commencé par la campagne contre le système de vote électronique pendant l’administration Bolsonaro (2019-2022) ; suivie par des pressions sur les forces armées pour qu’elles rejoignent le plan et culminé avec les attaques contre le siège des Trois Pouvoirs à Brasilia le 8 janvier 2023.