Le leader de l’opposition vénézuélienne, qui affirme qu’il sera à Caracas le 10 janvier pour prendre ses fonctions en tant que président élu, se rend en Argentine, en Uruguay, en République dominicaine et devrait également faire des arrêts au Panama et aux États-Unis.
Edmundo González Urrutia entame ce samedi une tournée en Amérique latine dans le but de compliquer, ou du moins de ternir, l’investiture présidentielle qui aura lieu le 10 janvier à Caracas. Ce jour-là, Nicolás Maduro, l’actuel président du Venezuela, devrait prêter serment pour six années supplémentaires, malgré les soupçons de fraude électorale qui pèsent sur le chavisme.
Edmundo González : « Je serai au Venezuela le 10 janvier pour prendre mes fonctions. Je ne présiderai pas un gouvernement en exil ». 8 décembre 2024.
Depuis un mois, M. González Urrutia insiste sur le fait que c’est lui, et non M. Maduro, qui passera l’écharpe présidentielle sur sa poitrine, bien qu’il n’ait pas précisé comment cela pourrait être possible.
Selon toute vraisemblance, Maduro sera investi président et González risque d’être purement et simplement arrêté.
Le président élu, comme le décrivent les États-Unis et d’autres pays, semblait s’être mis en retrait lorsqu’il s’est exilé en Espagne, mais avec cette tournée diplomatique, il prend un nouvel élan dans la mission qu’il partage avec la chef de l’opposition, María Corina Machado qui vit clandestinement au Venezuela, et qui est de mettre en place une transition démocratique dans le pays.
González Urrutia sera reçu ce samedi à la Casa Rosada par le président argentin, Javier Milei, et quelques heures plus tard, il se rendra à Montevideo, où l’attendra le président uruguayen, Luis Lacalle Pou. Le 9, il sera en République dominicaine avec le président Luis Abinader. Il s’agit là de ses trois rendez-vous officiellement confirmés. Après ces rencontres, il devrait être reçu par les présidents Gabriel Boric au Chili et José Raúl Mulino au Panama, et même se rendre aux États-Unis.