Le président du Panama, Jose Raul Mulino, a déclaré jeudi que les Etats-Unis répandaient des mensonges  après que le Département d’Etat eut affirmé que les navires du gouvernement américain pourraient traverser le canal de Panama sans payer.
Ces commentaires sont susceptibles d’exacerber les tensions entre les deux pays après que les États-Unis ont fait état de progrès en matière de coopération militaire et de lutte contre l’influence présumée de la Chine sur le canal.
Plus tard, M. Mulino a ajouté sur les médias sociaux qu’il parlerait au président américain Donald Trump vendredi après-midi.
Le Panama est dans le collimateur de la Maison Blanche depuis que Trump a affirmé que la voie navigable vitale du pays avait été effectivement prise par la Chine et a juré que les États-Unis la reprendraient.
S’adressant aux journalistes, M. Mulino a exprimé son refus absolu que les relations entre les deux pays soient « basées sur des mensonges et des faussetés ».
L’autorité du canal de Panama a publié un communiqué mercredi en fin de journée, rejetant l’affirmation du département d’État selon laquelle le gouvernement panaméen avait accepté de ne plus faire payer de droits de passage aux navires du gouvernement américain, une mesure qui permettrait aux États-Unis d’économiser des millions de dollars par an.
M. Trump a accusé le pays d’Amérique centrale d’imposer des tarifs excessifs pour l’utilisation de son passage commercial, l’un des plus fréquentés au monde.
Les navires militaires américains ont la priorité de passage sur la voie navigable, conformément à un traité de neutralité signé en 1977 lorsque les États-Unis ont accepté de restituer le canal au Panama. Mais tous les navires, quels que soient leur origine, leur destination ou leur pavillon, doivent s’acquitter de péages qui varient en fonction de leur taille et de leur type.