Venezuela : Massacre confirmé d’Amérindiens à la frontière brésilienne !

Ce que nous rapportions ce matin est malheureusement confirmé au moins en ce qui concerne la journée du samedi 23 février.

Dans l’indifférence générale, un massacre d’Indiens a bien été commis par le régime de Nicolás Maduro, au sud du Venezuela, à la frontière brésilienne.

Ce jour-là, vingt-cinq Indiens de l’ethnie Pemón (environ 6000 membres répartis sur les territoires du Brésil, du Venezuela et du Guyana) sont abattus à Santa Elena de Uarien, au moment où ils tentent de faciliter l’entrée de l’aide humanitaire internationale…

 Loin des caméras, les sbires du régime de Maduro peuvent donc ouvrir le feu sur ces autochtones qui, depuis plusieurs années déjà, se plaignent de la prise de contrôle de leur territoire par les narcotrafiquants et groupes armés (y compris la guérilla colombienne de l’ELN) liés au pouvoir de Maduro.

Trois jours après la tuerie, le député vénézuélien Romel Guzamana, un cacique de l’ethnie Pemón raconte les circonstances de la tuerie :

« Le 23 février, les tireurs, installés dans des bus, visaient les gens sur la place de Santa Elena, (…) avons réussi à nous rendre à l’hôpital de Santa Elena, qui était débordé par les morts et les blessés ».

Selon Guzamana, les assassins sont des paramilitaires à la solde du régime ainsi que des prisonniers libérés des prisons de Dorado, Vista Hermosa et « à qui l’on a donné des uniformes de la Garde nationale. Toutes les communautés indiennes de la région se sentent harcelés, menacés intimidées », ajoute-t-il. Le bilan s’élèverait à 25 assassinats et 84 blessés, dont 5 dans un état grave ».

Pour sa part, Emilio Gonzalez, le maire de Santa Elena, a dû se réfugier au Brésil afin d’échapper à l’ordre de capture à son encontre. Lui s’est exprimé devant la presse locale : « Nous traversons un moment difficile et nous avons besoin d’aide. Un grand nombre de Pemóns sont portés disparus. Dès que possible, je retournerai dans ma mairie afin de rassurer mes administrés ». Ce moment n’est pas encore arrivé : au contraire, les forces armées vénézuéliennes ont investi l’hôpital de Santa Elena et kidnappé le fils du grand chef indien Jorge Mayor.