Le président brésilien de plus en plus difficile à suivre

 Lula déclare que Poutine peut assister au G20 de l’année prochaine à Rio sans craindre d’être arrêté

 

Vladimir Poutine pourra assister au sommet du G20 qui se tiendra l’année prochaine à Rio de Janeiro sans craindre d’être arrêté, a déclaré le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, en prenant la tête du forum.

Lors de la réunion à Delhi, Lula, qui a tenté de se positionner de manière controversée en tant qu’artisan de la paix entre Moscou et Kiev, a déclaré que le président russe serait le bienvenu à l’événement de novembre 2024.

« Ce que je peux vous dire, c’est que si je suis le président du Brésil et qu’il vient au Brésil, il n’y a aucune raison qu’il soit arrêté », a déclaré Lula au groupe de presse indien Firstpost.

La Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt contre V. Poutine pour des crimes de guerre (en mars 2023), un peu plus d’un an après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En tant que signataire du statut de Rome, le Brésil est tenu de coopérer aux enquêtes et aux activités de la CPI, ce qui, selon les experts juridiques, inclut l’arrestation des cibles de la Cour. Vladimir Poutine n’a pas participé au sommet des Brics qui s’est tenu le mois dernier en Afrique du Sud, une décision largement attribuée au fait que l’Afrique du Sud a signé la même charte.

Lula a toutefois indiqué que Poutine serait le bienvenu au sommet de Rio, où il a déclaré que les visiteurs trouveraient « une atmosphère de paix ». Interrogé sur le fait que le Brésil était signataire de la charte de la CPI, Lula a répondu : « Il ne sera pas arrêté ».

La politique de Lula consistant à ne pas prendre clairement parti dans la guerre en Ukraine, qui a fait des dizaines de milliers de morts, a irrité de nombreux dirigeants occidentaux. Washington l’a accusé de « reprendre sans esprit critique la propagande russe et chinoise ». Les responsables ukrainiens ont exhorté Lula à se rendre dans leur pays pour constater de près l’agression russe.

Par ailleurs, sa volonté de relancer les Brics est de plus en plus controversée au Brésil, aussi bien à gauche qu’à droite.