L’armée brésilienne détecte une augmentation des troupes vénézuéliennes à la frontière avec le Guyana
Cependant, il n’y a pas encore d’information sur le volume précis de ce mouvement.
Malgré cela, les hauts responsables de l’armée estiment que ce seul geste n’indique pas encore qu’il y aura un conflit militaire entre les deux pays. Quoi qu’il en soit, l’armée brésilinne renforce ses troupes dans la région, anticipant un mouvement qui devait déjà avoir lieu plus tard.
Le peloton de Boa Vista passera de 200 à 400 hommes, celui de Pacaraima de 30 à 130, et des véhicules blindés sont déjà en route pour renforcer les troupes.
L’armée du Guyana recherche un hélicoptère disparu près de la frontière
Mise à jour :
Cinq des sept occupants de l’hélicoptère militaire du Guyana disparu mercredi 6 décembre 2023 près de la frontière avec le Venezuela sont décédés lors de son crash dont les raisons sont encore inconnues, a annoncé jeudi le président Irfaan Ali en pleine crise autour de la région disputée de l’Essequibo.
Le chef de l’État évoque « la perte tragique de certains de nos meilleurs hommes » et cite les noms des cinq morts sur son compte Instagram. L’armée, qui la veille avait indiqué n’avoir « aucune information suggérant » une intervention vénézuélienne, a ouvert une « enquête ».
Les forces de défense du Guyana ont lancé une opération de recherche et de sauvetage pour retrouver un hélicoptère disparu. L’hélicoptère Bell 412 avait quitté le camp de base d’Ayanganna, dans la capitale Georgetown, à 9 h 23, heure locale, mercredi 6, à destination du village d’Arau, près de la frontière vénézuélienne, lorsqu’il a disparu. Trois membres d’équipage et quatre passagers se trouvaient à bord.
Selon le Département de l’information publique du pays, l’avion a émis un signal d’urgence à 11h20 à environ 48 kilomètres du village.
Le porte-parole de l’armée, Oman Khan (photo), a déclaré lors d’une conférence de presse que les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivaient, mais qu’elles étaient affectées par les mauvaises conditions météorologiques dans la région. Des entreprises privées participent également aux recherches.
La situation pourrait devenir incontrôlable, selon un expert sur les tensions entre le Venezuela et le Guyana
“Ces guerres sont improbables, jusqu’à ce qu’elles se produisent”, a déclaré Felippe Ramos, expert en relations internationales, lors d’une interview avec CNN, à propos de la tension à la frontière entre le Venezuela et le Guyana.
M. Ramos a rappelé que les guerres entre la Russie et l’Ukraine, ainsi qu’entre Israël et le Hamas, s’étaient également avérées improbables avant le début du conflit.
“Le risque doit être considéré comme existant, même s’il est pour l’instant sous contrôle”, explique M. Ramos.
Pour l’expert, la “situation pourrait devenir incontrôlable” car la base militaire vénézuélienne est composée de plus de 2 000 généraux qui ne sont pas d’accord sur les questions politiques et économiques.
À titre de comparaison, le Brésil et les États-Unis comptent chacun 200 généraux à la tête de l’armée, soit dix fois moins qu’au Venezuela.