Un député de l’État de Rio de Janeiro, propriétaire d’une chaîne de stations-service, a été la cible de l’opération Postos de Midas de la police fédérale (PF) lundi matin (14/10).
Il s’agit de Thiago Rangel élu sous divers étiquettes dont celle du PMB (un parti… féministe).
L’équipe spéciale a mobilisé 60 agents fédéraux, des fonctionnaires du service fédéral des impôts et du ministère public pour exécuter 14 mandats de perquisition et de saisie aux domiciles et aux adresses professionnelles des personnes faisant l’objet de l’enquête, ainsi que dans quatre bâtiments publics, tant à Campos do Goytacazes (RJ) que dans la capitale de Rio de Janeiro. Les ordres ont été émis par l’organe spécial de la Cour de justice de l’État de Rio de Janeiro (TJRJ).
L’enquête a débuté après que des preuves aient été communiquées à la suite de l’arrestation en flagrant délit de l’un des membres de l’organisation criminelle, considéré comme le bras droit de la personne désignée comme le patron, qui a été inculpée en flagrant délit de corruption électorale.
L’enquête a révélé que le système passait des marchés de gré à gré auprès d’entreprises liées au parlementaire de l’État. L’argent était ensuite blanchi par l’intermédiaire du réseau de stations-service possédé par le député.
L’action de ce lundi s’intitule Postos de Midas, par analogie au roi Midas de Frigia qui, selon la mythologie, avait le pouvoir de transformer en or tout ce qu’il touchait. Ce nom fait référence à la croissance exponentielle du patrimoine de l’homme politique incriminé qui, lorsqu’il s’est présenté comme conseiller municipal de Campos dos Goytacazes en 2020, a déclaré un patrimoine d’un montant total de 224 000 R$. Le total déclaré par l’homme politique comprenait deux véhicules, une participation d’une valeur de 60 000 R$ dans une station-service et un jet ski. Les actifs de Thiago Rangel s’élevaient à 224 000 R$ et ont atteint près de 2 millions de R$ en deux ans.
La corruption des élus de l’État de Rio de Janeiro est exponentielle : six gouverneurs de Rio ont été destitués ou arrêtés en quatre ans et 46 maires vont passer au tribunal en 2025.