La région de Miami était habitée par la civilisation Tequesta de 500 av. J.-C. au 18e siècle. Les Tequestas étaient un peuple côtier prospère avec un vaste réseau commercial.
Les Mikasukis et les Séminoles sont les descendants des peuples indigènes de Floride.
Osceola, une militante écologiste Mikasuki, guide les visiteurs à travers les Everglades et leur fait découvrir la culture Mikasuki. Derrière les paillettes et la modernité de Miami se cache une histoire bien plus ancienne, celle des peuples indigènes qui ont habité cette région pendant des siècles. Bien avant les gratte-ciel et les plages de sable fin, la civilisation Tequesta prospérait sur les rives de la baie de Biscayne, laissant derrière elle des traces de son riche passé.
Cependant, les vestiges de ce passé indigène sont menacés par le développement effréné de la ville, explique-t-elle à la BBC. Des sites archéologiques sont régulièrement détruits pour laisser place à de nouveaux buildings, effaçant à jamais une partie de l’histoire de Miami. La vérité, c’est qu’à mesure que les gratte-ciel et les hôtels de luxe se multiplient, les promoteurs continuent de mettre au jour d’anciens sites indigènes, comme celui découvert en 2021 au 444 de l’avenue Brickell. Jusqu’à présent, les archéologues ont trouvé sur le site de Brickell des dizaines d’objets, de restes humains, d’outils et d’ornements fabriqués à partir d’os d’animaux et de coquillages datant des années 500 et 600 avant Jésus-Christ.
Ishmael Bermúdez, artiste et « archéologue amateur », a consacré sa vie à la préservation de ces sites. Son combat est symbolique d’une lutte plus large pour la reconnaissance et le respect des peuples indigènes. Ishmael Bermudez a passé plus d’un demi-siècle à fouiller son sous-sol et son jardin, mettant au jour des artefacts utilisés dans d’anciens rituels amérindiens, des fossiles, des objets préhistoriques et même un puits d’eau minérale. Au fil des ans, il a transformé son humble bungalow en ce qu’il appelle le puits des anciens mystères, qui était parfois ouvert au public. Sa maison était une étape obligée pour les activistes et les représentants indigènes qui venaient dans la ville pour aider à sauver le Cercle de Miami après sa découverte en 1998.
Le Stonehenge de l’Amérique
Découvert en 1998 lors de la construction du quartier luxueux et animé de Brickell, dans le centre de Miami, le cercle de Miami est vieux de 2 700 ans.
Il s’agit d’un cercle de 24 trous creusés dans un lit de calcaire.
Également appelé le Stonehenge de l’Amérique, il s’agissait d’un site commercial et cérémoniel pour la civilisation Tequestan. La pression publique nationale et internationale a conduit l’État de Floride à acheter le terrain à un promoteur pour 27 millions de dollars américains afin de le préserver en tant que site historique.
De nombreux sites ont été détruits par le développement urbain. Les promoteurs continuent de découvrir des sites indigènes, mais la voix des archéologues n’est souvent pas entendue, explique Osceola à la BBC-Brasil. Des militants comme Osceola et Ishmael Bermúdez plaident pour la préservation des sites indigènes.
Jaqueline Gómez a publié un livre documentant les sites indigènes de Miami.
Les terres de Floride étaient le berceau de la civilisation Tequesta, qui évoluait le long des côtes de 500 av. J.-C. jusqu’au 18e siècle, tissant un réseau commercial prospère. Aujourd’hui, les Mikasuki et les Séminoles, héritiers de cette riche tradition, portent le flambeau de leurs ancêtres.
Jaqueline Gómez exhume l’histoire enfouie, révélant la richesse culturelle des anciens habitants de Miami. Pourtant, le danger demeure : ces précieux vestiges pourraient disparaître dans l’oubli.
Ainsi, l’importance de sensibiliser le public à l’histoire indigène de Miami se révèle cruciale. Car dans cette quête de préservation, c’est l’âme même de la ville qui est en jeu.
Combien d’autres trésors dorment encore sous le béton de la ville ?
Jaqueline Gómez est une artiste qui se spécialise dans la représentation des Tequesta, une tribu amérindienne qui habitait la région de Biscayne Bay en Floride. Les Tequestas étaient un peuple autochtone de langue muskogéenne qui vivaient dans la région avant l’arrivée des Européens. Jaqueline Gómez utilise son art (la photographie) pour mettre en lumière l’histoire et la culture de ce peuple indigène souvent oublié. Ses œuvres offrent un aperçu unique de la vie et des traditions des Tequesta, tout en soulignant l’importance de préserver et de célébrer la diversité culturelle.
Le premier contact européen avec les Tequesta est attesté en 1513 par Juan Ponce de León, lorsqu’il découvre la côte de Floride. En 1565, l’un des navires de la flotte de Pedro Menéndez de Avilés s’est réfugié dans la baie de Biscayne après avoir essuyé une tempête. C’est là que se trouvait le principal village Tequesta, et Menéndez y fut bien accueilli. À tel point que lorsqu’ils quittèrent Tequesta, le neveu du chef partit avec les prêtres jésuites pour La Havane afin d’y être éduqué. Le frère du chef se rendit en Espagne avec Menéndez, où il se convertit au christianisme.
En mars 1567, Menéndez retourna chez les Tequesta et établit une mission à l’intérieur d’une palissade, située près de la rive sud de la rivière Miami, en contrebas du village indigène. Menéndez laissa un contingent de 30 soldats et le frère jésuite Francisco Villareal, qui avait appris quelques mots de la langue tequesta auprès du neveu du chef à La Havane. Villareal rapporte avoir réussi à convertir les Tequesta dociles, mais pour une raison non documentée, les soldats ont exécuté un oncle du chef. Cela a ruiné la confiance que le jésuite avait établie, et le frère Francisco a été contraint d’abandonner la mission en 1570.
Les Tequestas étaient une tribu amérindienne qui vivait dans la région de Biscayne Bay en Floride. Ils étaient des pêcheurs et des chasseurs-cueilleurs qui vivaient de manière semi-nomade. Les Tequestas ont été les premiers habitants de la région de Miami et de ses environs, et ils ont laissé des traces de leur présence à travers des sites archéologiques, le long de la baie de Biscayne. Malheureusement, la tribu Tequesta a été décimée par les maladies apportées par les Européens au moment de la colonisation espagnole de la Floride au XVIe siècle. Aujourd’hui, il ne reste plus de descendants directs des Tequestas, mais leur héritage culturel perdure à travers la préservation de leur histoire et de leurs sites archéologiques.