La disparition d’une centaine de colons de leur colonie de l’île de Roanoke (aujourd’hui en Caroline du Nord) à la fin des années 1580 est restée un mystère non résolu et toujours fascinant de l’histoire américaine durant plus de 430 ans. La colonie avait été fondée par le gouverneur John White sur l’une des îles des Outer Banks. En fait, le véritable chef de l’expédition était Richard Grenville. John White était à la fois géomètre et peintre (portraitiste). Cependant, il fut choisi par Sir Walter Raleigh pour le poste de gouverneur. Grenville, lui, continua à parcourir l’Atlantique avant d’être tué au combat en 159, aux Açores. Ce fut Francis Drake qui ramena White pour qu’il aille chercher des provisions et du matériel.
La colonie de Roanoke fut le tout premier établissement anglais en Amérique, financé et organisé par Sir Walter Raleigh pour le compte d’Élisabeth Ire d’Angleterre dans les années 1580.
Deux groupes de colons essayèrent d’y habiter. Le deuxième a disparu après trois ans sans approvisionnement venant d’Angleterre. C’est pourquoi l’île s’appelle « La Colonie Perdue ».
White était retourné en Angleterre pour y chercher des provisions, laissant sur place 115 personnes. À son retour, en 1590, la colonie et tous ses habitants avaient disparu. La seule trace était le mot CROATOAN gravé sur un poteau de clôture et CRO sur un arbre. Croatoan était le nom de la tribu amérindienne qui vivait à Roanoke ainsi que le nom de l’actuelle île d’Hatteras. Plusieurs théories ont vu le jour et l’exploration archéologique se poursuit.
Personne n’a été massacré et ce premier contact entre l’Ancien et le Nouveau Monde fut plutôt pacifique.
Les recherches ont commencé dès le débarquement de l’Anglais John White sur l’île Roanoke, en Caroline du Nord. Nommé gouverneur de la colonie naissante de Roanoke par Sir Walter Raleigh, John White revenait donc d’Angleterre, les cales chargées des denrées extrêmement attendues.
À son arrivée sur la côte le 18 août 1590, White n’a retrouvé qu’une colonie pillée et abandonnée.
Depuis lors, explorateurs, historiens, archéologues et amateurs ont recherché ce qu’il était advenu des 115 hommes, femmes et enfants qui composaient la toute première colonie d’Angleterre sur le Nouveau Monde. Les tentatives de résoudre le mystère historique le plus long de l’histoire des États-Unis, surnommé le mystère de la Colonie perdue, ont pris la forme de dizaines de théories. Et de nombreux scénaristes et écrivains se sont inspirés de cette histoire, comme la saison 6 d’American Horror Story.
Si nul ne savait exactement ce qui était arrivé aux colons de Roanoke, certaines théories furent émises. L’une des plus probables était, non pas qu’ils furent massacrés, mais qu’ils s’étaient tout simplement assimilés aux Amérindiens. Cependant, rien ne pouvait confirmer cette théorie, même si certaines découvertes archéologiques sur un site à 80 kilomètres de Roanoke, sur le continent, attestaient de la présence de colons anglais à proximité d’un fort construit par John White. Cependant, il n’était pas rare que les Amérindiens prennent le matériel abandonné par les Anglais. Cependant, de nouvelles découvertes laissent à penser que le mystère de la colonie perdue aurait été percé. Il semblerait en effet qu’une partie des colons se soit bel et bien assimilée à des Amérindiens, mais pas exactement là où c’était le plus probable. Mais pas exactement là où c’était le plus probable. En effet, les récentes recherches de Scott Dawson, natif de Roanoke et archéologue président de la Croatoan Archaeological Society, suggèrent que les colons se sont répandus sur plusieurs sites alentour.
Pendant plus de dix ans, Scott Dawson et ses collègues ont cherché des traces de la colonie sur l’île Hatteras, située à plusieurs kilomètres de l’île Roanoke. Les archéologues ont retrouvé des artefacts de fabrication anglaise datant du XVIe siècle. Parmi ces trouvailles : des ardoises, des manches de rapières, des bagues, des boucles d’oreilles, etc. Certains objets ont d’ailleurs été transformés pour être utilisés différemment, comme des boucles d’oreilles devenues des hameçons.
Parallèlement, l’équipe menée par l’archéologue indépendant Nicholas Luccketi a déterré sur une falaise surplombant la baie d’Albermarle, surnommé le « site Y », de nombreux fragments de poteries anglaises, espagnoles, allemandes et françaises, qui constitueraient selon elle des preuves que le site était habité par plusieurs membres de la colonie de Sir Walter Raleigh après 1590, année du constat de sa disparition par le royaume d’Angleterre.
Entre 2015 et 2017, un ensemble d’artefacts parmi lesquels une poignée d’épée, des bols cassés et un fragment de tablette en ardoise avait également été mis au jour à quelque trois kilomètres du « site Y », sur le « site X », situé sur l’île d’Hatteras. Des fouilles réalisées par une autre équipe, celle de Mark Horton, archéologue à l’Université de Bristol, au Royaume-Uni, renforçaient considérablement la thèse selon laquelle les membres disparus de la colonie anglaise s’étaient en réalité assimilés aux tribus amérindiennes des environs, tout en conservant leurs biens.
Le mystère du sort de la colonie de Roanoke a alimenté la spéculation et la culture populaire pendant des centaines d’années. L’écrivain américain de science-fiction Harlan Ellision a mentionné la colonie, Stephen King l’a incluse dans l’intrigue de sa mini-série télévisée Storm of the Century, les bandes dessinées Batman et Superman y ont également fait référence, et la disparition des colons a été la base de la sixième saison de American Horror Story. Le terme « colonie perdue » lui-même a été popularisé dans un article de 1837 qui présentait le mythe de Virginia Dare, la première enfant anglaise née sur les côtes américaines, originaire de Roanoke et disparue avec ses compatriotes. Première « enfant blanche » née dans le Nouveau Monde, elle est devenue un symbole puissant parmi les nationalistes blancs, en plus d’être le personnage principal de nombreuses histoires au sujet de Roanoke.
Selon Scott Dawson, ces légendes ne sont que des mythes qui dissimulent une explication très simple. « La colonie n’a jamais été perdue. Tout cela a été inventé. Le mystère est terminé », a-t-il déclaré au Virginian-Pilot.
À l’époque, il était courant que les colons rejoignent les tribus indigènes et s’y intègrent. Les Anglais montèrent même une « équipe de sauvetage » pour retrouver les colons, mais le mauvais temps les empêcha d’atteindre l’île Hatteras. L’explorateur John Lawson a visité l’île en 1701 et a rapporté que des Hatteras avaient affirmé que « plusieurs de leurs ancêtres étaient blancs ».
L’archéologue amateur Scott Dawson, originaire d’Hatteras, compile ce que les chercheurs savent de la colonie perdue et ce qu’ils ont trouvé sous le sol d’Hatteras.
Dawson est lui-même originaire de l’île d’Hatteras, ayant grandi à moins d’un kilomètre du site du village Croatoan. Les racines de sa famille sur Hatteras remontent aux années 1600, lorsqu’un Hollandais du nom de Thomas Mueller a fait naufrage sur l’île, a été secouru par les Indiens Croatoan et a ensuite épousé une Croatoan du nom de Rea. En 2002, Scott a obtenu un diplôme en histoire à l’université du Tennessee.
Le premier lieu où les Anglais ont débarqué dans le Nouveau Monde s’appelait Croatoan et était mieux connu sous le nom de Cap Hatteras. C’est là qu’ils ont établi leur premier contact avec les Amérindiens. C’est le début d’une amitié qui durera toujours. C’est à Croatoan que s’est rendue la colonie « perdue » de 1587, qui s’est assimilée à la nation croatoane. Cette colonie n’a jamais été perdue, mais abandonnée. Les preuves de la présence de la colonie à Croatoan sont multiples. La seule chose qui s’est perdue, c’est la vérité, à cause de la cupidité et du racisme de certains, qui ont réécrit l’histoire. Ce livre raconte les véritables débuts de l’Amérique.