Le gouvernement péruvien a déclaré lundi l’état d’urgence dans la capitale Lima tout en déployant des soldats dans les rues pour aider à réprimer une récente flambée de violence qui a coûté la vie à un chanteur populaire.
La mort du célèbre musicien de cumbia Paul Flores, tôt dimanche, a suscité l’indignation de la population, après que le bus dans lequel il se trouvait a essuyé des tirs de la part d’inconnus armés. Selon la police, Paul Flores est mort après avoir été blessé par balle.
La vague de criminalité, y compris une recrudescence des extorsions, a incité la présidente Dina Boluarte à déclarer qu’elle souhaitait que les meurtriers soient condamnés à la peine de mort, même si le Pérou n’autorise l’exécution que pour les traîtres condamnés.
Le décret d’urgence de 30 jours s’applique à Lima ainsi qu’à la province voisine de Callao et accorde aux autorités des pouvoirs supplémentaires pour déployer l’armée afin de lutter contre l’anarchie.
Ces dernières années, les autorités péruviennes ont déclaré à plusieurs reprises des situations d’urgence lorsque l’activité criminelle ou les troubles sociaux s’intensifiaient.
Les mesures prises lundi par le gouvernement font suite à des semaines d’escalade de la violence imputée à des groupes criminels qui s’en prennent souvent aux entreprises, y compris les sociétés de transport, alors même que les autorités se sont félicitées des récentes arrestations de gangs.
(Reuters)
Paul Flores, du groupe de cumbia Armonia 10, a été tué par balles dimanche 16 mars lors de l’attaque du bus de sa tournée par un gang.
L’attaque contre le chanteur populaire n’a pas été le seul incident violent de la fin de semaine. Samedi, un objet a explosé dans un restaurant de la capitale, blessant au moins 11 personnes.
Le gouvernement Boluarte avait déjà décrété l’état d’urgence pour tenter d’endiguer les violences entre septembre et décembre.