Carla Zambelli est un cas. Cette députée bolsonariste avait été filmée en train de poursuivre un homme en pointant sur lui une arme à feu, en pleine rue à de São Paulo. C’était en 2022. La députée avait affirmé avoir été insultée puis poussée au sol par plusieurs hommes alors qu’elle se trouvait dans le quartier. Ce qui l’aurait amenée, ainsi qu’un de ses soutiens, à sortir leurs armes et à poursuivre un homme (un Noir) dans le restaurant.
Carla Zambelli avait expliqué qu’elle était bien au courant de l’existence d’une loi interdisant le port d’arme dans les rues et pendant des élections, mais elle avait déclaré publiquement « La résolution est illégale et les ordres illégaux ne doivent pas être respectés. J’ai ignoré et je continuerai à ignorer délibérément la résolution ».
Mais, si ce coup d’éclat a été le plus spectaculaire, il n’est pas le seul à mettre au passif de la Zambelli appelée ainsi, comme pour signaler une catastrophe à venir. Carla Zambelli, qui vient de fêter ses 45 ans en prison en Italie, est poursuivie au Brésil pour plusieurs chefs d’inculpation en plus de l’histoire du pistolet semi-automatique. Pour diffamation, ayant, en 2018, accusé un autre parlementaire de pédophilie. Condamnée, elle a toutefois refusé de payer personnellement les dommages et intérêts et a demandé à ses électeurs de se cotiser pour le faire ! En juin de cette année, elle a été condamnée par le Tribunal suprême fédéral à dix ans de prison pour avoir orchestré une cyberattaque contre le système électronique du Conseil national de justice en 2023.
Fausse malade, vraie fabulatrice
Pendant la pandémie, elle avait affirmé avoir contracté la Covid-19 et avoir été rapidement guérie par l’hydroxychloroquine. Mais des journalistes ont appris par l’hôpital où elle avait été admise qu’elle n’avait jamais été atteinte par le virus, mais qu’elle était suivie pour une endométriose ! Pendant cette même période, elle avait affirmé dans l’émission Brasil Urgente, que des cercueils vides ont été enterrés dans l’État de Ceará, soi-disant pour tenter de gonfler les statistiques de décès dus à la pandémie.
La Zambelli restera donc emprisonnée en Italie pendant la procédure d’extradition vers le Brésil. Elle est détenue à la prison pour femmes de Rebibbia, après être passée devant la Cour d’appel de Rome vendredi (1/8/25). L’information a été confirmée par l’ambassadeur du Brésil en Italie, Renato Mosca, et par des membres de la police fédérale. À la demande du Tribunal fédéral (STF), elle a été inscrite sur la liste rouge d’Interpol.

