Guyane française

Le maire d’Apatou condamné à 5 ans d’inéligibilité, 18 mois de prison avec sursis, 100 000 euros d’amende !

Selon les médias locaux, Paul Dolianki, maire d’Apatou (petite commune sur le fleuve Maroni) a été condamné à 18 mois de prison avec sursis, 100 000 € d’amende et 5 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. En vertu de l’exécution provisoire de la peine d’inéligibilité, Paul Dolianki va être démis d’office de ses mandats de maire d’Apatou et de 3e vice-président de la Communauté de Communes de l’Ouest guyanais, rapporte la chaîne Guyane La Première. Le parquet va transmettre le jugement à la préfecture, puis le préfet prendra un arrêté pour faire exécuter la peine sur le volet de l’inéligibilité. Une fois notifié à l’intéressé, Paul Dolianki sera démis d’office de ses deux mandats. Joint après le délibéré, l’avocat du maire d’Apatou a annoncé que son client ferait appel.

Cet appel n’est pas suspensif. Autrement dit, l’appel n’empêche pas la démission d’office du maire. Selon Guyane 1re, le maire d’Apatou peut saisir la cour d’appel pour contester « l’exécution provisoire » de l’inéligibilité. Mais là encore, cette saisine n’est pas suspensive de la démission d’office, écrit le journaliste Laurent Marot.

Ce premier magistrat s’était déjà fait remarquer pour s’être fait acheter sur les deniers publics un véhicule 4×4 de luxe. Mieux (ou pire), en août dernier, il avait été mis en garde à vue et en examen après la découverte de 2,5 kilos de drogue dans ses bagages, à l’aéroport d’Orly. Interviewé à sa sortie du tribunal par Outre-mer la 1re, le maire d’Apatou avait crânement affirmé : « Je suis innocent de cette affaire stupéfiante, je me suis fait piéger ».