Chili des milliers d’oiseaux retrouvés morts sur les plages, la cause toujours inconnue
Au moins 3500 oiseaux marins ont été retrouvés morts depuis le 26 mai sur les plages du nord du pays, selon les autorités
Le Chili a exclu la présence de la grippe aviaire chez au moins 3 500 oiseaux marins retrouvés morts depuis le 26 mai dans la région de Coquimbo, dans le nord du pays.
Les oiseaux morts étaient des cormorans Guanay ou des cormorans de Bougainville à dos noir et à ventre blanc, selon les estimations du Service de l’agriculture et de l’élevage de Coquimbo. Des centaines de cadavres de ces oiseaux marins ont été ramassés sur les plages de Coquimbo, à environ 400 km au nord de la capitale Santiago, à quelques mètres des nombreux hôtels, restaurants et casinos de cette région de villégiature.
Les résultats des tests effectués sur les oiseaux ont été faits ont d’abord exclu la grippe aviaire, a déclaré le directeur de l’agence à Coquimbo, Jorge Mautz. Les résultats « sont fiables », a-t-il dit. Les causes de l’hécatombe restent pour l’heure inconnues.
Le Cormoran de Bougainville (Leucocarbo bougainvillii), est une espèce d’oiseaux de mer n’habitant que les côtes occidentales de l’Amérique du Sud et se trouvant jusqu’au Panama au Nord. On l’appelle aussi Guanay Cormorant.
La mort des oiseaux a surpris les habitants de la région. « C’est du jamais vu. C’est impressionnant le nombre d’oiseaux qui meurent », ont déclaré des pêcheurs qui ont toujours vécu dans la région.
Jorge Mautz estime que « quelque chose se passe dans la mer » qui cause la mort de ces oiseaux qui plongent dans les océans à la recherche de nourriture.
Cette hécatombe survient dans le contexte d’une grave épidémie de grippe aviaire qui sévit au large des côtes chiliennes depuis décembre 2022. Cette maladie incurable a tué des milliers d’animaux, dont des pingouins, des pélicans et des lions de mer.
Le Chili estime qu’environ 10 % des 10 000 manchots de Humboldt, une espèce vulnérable, sont morts. En outre, 9 000 lions de mer ont péri, soit le double de tous les cas enregistrés au cours des 14 dernières années.
Ce phénomène n’est pas unique au Chili, puisque les autorités du Pérou et de l’Équateur ont constaté la mort de nombreux oiseaux sur leurs littoraux. Elles aussi avaient pensé dans un premier temps à la grippe aviaire.
Pour sa part, la Colombie a signalé en mars dernier que quelque 600 pélicans étaient morts dans le parc national de Gorgona, une île protégée du Pacifique qui fait partie d’un corridor migratoire pour la faune marine et les oiseaux qui comprend les îles Galapagos (Équateur), Malpelo (Colombie), Coiba (Panama) et Cocos (Costa Rica).
Pour l’heure, grippe aviaire ou pas ? Ingestion de plastiques sous forme de particules quasiment invisibles ?
Sources : El universio, El Mercurio