Des soldats prennent d’assaut le palais présidentiel en Bolivie

Le président appelle la population à se mobiliser contre les troupes à La Paz

Selon le mandat d’arrêt émis par les procureurs Franklin Alborta et Omar Mejillones, le général Zúñiga est accusé de terrorisme et de soulèvement armé contre la sécurité et la souveraineté de l’État. Mise à jour vers 23:00, puis jeudi 01:00

La Paz : tentative de coup d’État militaire, des soldats font irruption dans la résidence du président

L’ex-président Evo Morales a accusé le général Juan José Zúñiga de chercher à s’emparer du pouvoir

Les autorités boliviennes ont arrêté l’ancien chef de l’armée nationale, le général de brigade Juan José Zúñiga, après l’échec d’une tentative de coup d’État dans la capitale, La Paz.

Le leader des militaires rebelles, le général Juan José Zuñiga, a prétendu vouloir « restructurer la démocratie ». Dans un bref commentaire à la presse, M. Zúñiga a déclaré qu’il avait rencontré le président Arce au cours du week-end et que ce dernier lui avait demandé de « préparer quelque chose » pour « accroître sa popularité ». Tous ces événements ont commencé hier et se sont poursuivis toute la nuit de mercredi à ce jeudi (26 & 27 juin 2024)

Des soldats ont pris d’assaut le palais présidentiel bolivien à La Paz, la capitale, dans une apparente tentative de coup d’État. Des images télévisées ont montré la place historique Murillo, où se trouvent plusieurs bâtiments gouvernementaux, entièrement prise d’assaut par la police militaire et les soldats.

En direct à la télévision, un véhicule blindé a été vu en train de percuter les portes métalliques principales du palais présidentiel, avant que des dizaines de membres du personnel armé n’y pénètrent.

M. Arce a ensuite fait une émission télévisée avec ses ministres depuis le palais présidentiel, appelant la population à se mobiliser contre les troupes de Zúñiga.

Selon le journal El Deber, le général Zúñiga aurait déclaré depuis la place Murillo : « Nous allons reconquérir cette patrie ».   Il a également que son objectif était de « restructurer la démocratie » dans le pays. « Les forces armées ont l’intention de restructurer la démocratie, d’en faire une véritable démocratie et non une démocratie dirigée par les mêmes personnes pendant 30 ou 40 ans », a-t-il déclaré à l’extérieur du palais, entouré de soldats et de huit véhicules blindés. On l’a ensuite vu monter dans l’un des véhicules et s’éloigner.

Une situation tendue et confuse se développe, où des mouvements de troupes inhabituels ont été signalés dans le centre de La Paz, la capitale. Le président Luis Arce a appelé au respect de la démocratie face aux événements.

Des vidéos montrent la présence de véhicules blindés et de soldats sur la place Murillo, au cœur de la ville. Un incident particulièrement alarmant a été rapporté puisqu’un véhicule blindé aurait percuté le palais présidentiel, suivi de l’entrée de soldats dans le bâtiment.

L’ancien président Evo Morales a lancé un avertissement, évoquant la menace d’un coup d’État imminent. Il a accusé le général Juan José Zúñiga de chercher à s’emparer du pouvoir et a appelé ses partisans à faire grève et à bloquer les routes.

Le président bolivien a destitué le général rebelle et a fait prêter serment à un nouveau commandement des forces armées, selon les images retransmises en direct à la télévision nationale.

Sources : médias locaux & brésiliens