Un ensemble d’os conservés pendant deux décennies a conduit à la découverte d’un nouveau dinosaure carnivore dans le nord du Mexique : Labocania aguillonae, un puissant prédateur, parent de l’emblématique Tyrannosaurus rex, qui habitait ce qui est aujourd’hui le Coahuila il y a quelque 72,5 millions d’années. Sa découverte suggère que les tyrannosaures étaient plus largement répartis en Amérique du Nord que précédemment pensé, s’étendant jusqu’au Mexique. 

 

 Les premiers fossiles ont été trouvés par Martha Carolina Aguillón en 2000, et l’espèce a été décrite récemment par une équipe internationale. Cette découverte montre également que la diversité des dinosaures en Amérique du Nord était plus importante qu’on ne le croyait, avec des espèces endémiques dans différentes régions du continent. Labocania aguillonae apporte un éclairage sur l’écosystème préhistorique de Coahuila, autrefois couvert de forêts tropicales, où ce prédateur jouait un rôle central dans la régulation de l’écosystème. 

 Avant cette découverte, Labocania anomala était le seul membre connu du genre. Ce dernier, découvert en Basse-Californie en 1974, était énigmatique en raison de fossiles fragmentaires. L’identification de Labocania aguillonae apporte un autre spécimen à ce genre et permet de mieux comprendre ses caractéristiques et son évolution. 

 

 Coahuila est une région paléontologique importante située dans le nord du Mexique, est un site prolifique en fossiles de dinosaures, notamment ceux de la période du Crétacé. Les formations géologiques, comme Cerro del Pueblo, ont préservé une variété d’espèces. Les fossiles découverts incluent des dinosaures à bec de canard, des cératopsiens, et maintenant des tyrannosaures. Les découvertes à Coahuila contribuent à positionner cette région comme un « épicentre de la paléontologie » au Mexique. 

 Bien que les fossiles de tyrannosaures soient souvent associés aux États-Unis et au Canada, ces découvertes démontrent que ces grands carnivores avaient une distribution plus vaste. Les différences régionales dans les fossiles suggèrent des adaptations spécifiques aux écosystèmes locaux, influencées par des facteurs comme le climat et la végétation. 

   

 Source : MDPI Fossil Studies