Selon l’organisation ACLED (Armed Conflict Location & Event Data), le Mexique est le quatrième pays au monde avec le plus dangereux, derrière la Palestine, le Myanmar et la Syrie. Cette violence est marquée par plus de 30 000 assassinats annuels, des attaques ciblées contre des politiciens, des policiers, et des civils, ainsi qu’une fragmentation accrue entre les groupes criminels.

Les cartels, notamment celui de Sinaloa et le CJNG (Cartel Jalisco Nouvelle Génération), se disputent des territoires clés, provoquant une augmentation des affrontements armés et des taux de mortalité. Des régions comme le Chiapas, Guerrero et Sinaloa subissent des épisodes particulièrement violents, tels que des attaques par drones, des déplacements massifs de population, et des enlèvements fréquents. En 2024, plus de 500 attaques contre des figures politiques ont été recensées, reflétant l’escalade de violence lors des élections de juin.

L’ACLED met en lumière la complexité de la situation, qualifiée d’« extraordinaire », en raison de son caractère unique et transnational, lié au trafic d’armes et de drogues. Les désaccords internes au sein des cartels, comme celui de Sinaloa, et des alliances potentielles, notamment entre le CJNG et Los Chapitos, aggravent les rivalités territoriales et la violence.

L’année 2025 s’annonce encore plus violente, avec des élections importantes en juin susceptibles d’accroître l’influence des groupes criminels sur les institutions judiciaires et politiques, alimentant l’impunité. Enfin, le rapport souligne les défis auxquels fait face la présidente Claudia Sheinbaum, élue en octobre 2024, dans un contexte de restructuration des cartels et de durcissement de la politique américaine sous Donald Trump.