Au moins une demi-douzaine d’agents ont été découverts en train d’opérer avec de faux documents et des histoires de couverture élaborées…

Ils sont allés au Brésil non pas pour espionner, mais pour devenir brésiliens. Puis, des années plus tard, ils ont été envoyés dans le monde entier pour faire de l’espionnage pour la Russie, en se targuant d’une couverture impeccable qui leur a permis d’opérer dans l’ombre en toute impunité.

Telle est la conclusion d’une enquête approfondie menée par le New York Times sur la manière dont les services de renseignement russes ont, pendant des décennies, utilisé le Brésil comme une chambre d’incubation pour leurs officiers d’élite.

Les hommes et les femmes, rapportait le journal, se débarrassaient de leur passé russe et le remplaçaient par de nouvelles identités, avec des actes de naissance, un portugais impeccable et des doubles vies dont leurs amis et amants n’ont jamais soupçonné qu’elles étaient tout sauf authentiques. « Les Russes ont essentiellement transformé le Brésil en une chaîne de montage pour les agents d’infiltration », écrit le journal. Des agents russes ont pris de nouvelles identités, obtenu de véritables documents locaux et vécu clandestinement sous une couverture civile. Par exemple, un agent de renseignement russe utilisant un alias brésilien a été expulsé des Pays-Bas en 2022 après avoir prétendument tenté d’infiltrer la Cour pénale internationale.