Le Costa Rica veut être le premier pays à renoncer au pétrole

Le plan ambitieux de « décarbonisation de l’économie et de lutte contre le changement climatique » 2018-2050 a été présenté lors d’une cérémonie par le Président Carlos Alvarado en présence de son épouse, du ministre de l’Environnement et de l’Énergie et par la négociatrice en chef de l’Accord de Paris.

 « Ce n’est pas une mode, c’est une nécessité, a martelé le jeune président costaricain, Carlos Alvarado, 39 ans, lors de cette présentation.

 En fait, Costa Rica ambitionne de « devenir un des leaders mondiaux du zéro carbone dans l’économie », écrit le journal hondurien La Prensa, qui consacre un article au projet de son voisin d’Amérique centrale. Carlos Alvarado a rendu publics quatre axes de travail pour atteindre son objectif : les transports, la construction et l’industrie, la gestion des déchets et l’agriculture.

 Le Costa Rica, qui compte 5 millions d’habitants, est célèbre pour avoir placé la protection de l’environnement et de la biodiversité au rang des priorités nationales depuis des années. Il produit également 99 % de son électricité à partir de sources d’énergie propre, indique La Prensa.

Grand producteur et exportateur de lait, le pays a, en début d’année, mis en place un programme pour réduire l’impact du changement climatique dans les fermes d’élevage, qui sont fréquemment confrontées à la sécheresse et aux inondations. Parmi ces mesures, la mise en place de systèmes de captation de l’eau et du purin afin que ce dernier ne s’écoule pas dans les rivières ou le sol. Les fermes devront élever des haies de protection végétales, planter des arbres dans les zones de pâturage et cultiver leur propre fourrage avec des fertilisants naturels. Ce volet agricole fait d’ailleurs partie des dix points de la feuille de route pour 2050.

 Mais le plus compliqué pour « abolir d’ici à 2050 l’utilisation de combustibles d’origine fossile » ce sera dans le domaine des transports, un point noir pour le pays. En effet la bonne santé économique du pays a sensiblement fait croître le nombre de véhicule à moteur atmosphérique ces dernières années.

Le Costa Rica va donc faire porter son effort sur des transports collectifs et individuels électriques.

 D’ici à 2035, il envisage de faire passer « 70 % de la flotte des autobus et des taxis à zéro émission », au tout électrique donc. Même chose pour le transport ferroviaire. 25 % des véhicules individuels devraient être électriques d’ici 2035. Ce taux devrait grimper à 60 % d’ici à 2050, date à laquelle, selon le plan, toutes les voitures neuves (de particuliers) devront être parfaitement propres, en ne générant aucune émission de CO2.