Un défenseur des indigènes tué par balles en Amazonie

Maxciel Pereira dos Santos s’impliquait dans la défense des peuples autochtones en Amazonie.

Maxciel Pereira dos Santos, un Brésilien qui travaillait occasionnellement pour l’organisme public chargé des affaires indigènes, a été assassiné lundi, au Brésil. La Fondation de l’Indien (Funai) a fait part dans un communiqué de sa “tristesse face à l’assassinat de Maxciel Pereira dos Santos”, qui avait pris part à des missions de l’organisme à Tabatinga, petite ville située proche de la frontière avec le Pérou et la Colombie. 

D’après l’association Indigenistas Associados, qui regroupe des collaborateurs de la Funai, la victime a été tuée “devant sa famille”. Cette association fait part d'”indices” selon lesquels l’assassinat aurait été perpétré “en raison de son combat contre les pratiques illicites dans le territoire indigène du Vale do Javari”, a ajouté l’association sur son site.

Il semblerait que ce crime barbare ait été commis en représailles de son action dans la lutte contre les pratiques illicites sur les terres autochtones, dans la mesure où il fournissait un soutien opérationnel aux actions de contrôle et constituait une base de protection chargée de contrôler l’entrée des personnes non autorisées sur le territoire exclusif des peuples autochtones

Le gouvernement du président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro a été vivement mis en cause ces dernières semaines par la communauté internationale en raison de la recrudescence de la déforestation

À quelques kilomètres de la ville de Tabatinga, où Maxciel Pereira dos Santos a été tué, les représentants de sept pays sud-américains se réunissaient le même jour à Leticia, ville frontalière colombienne, pour discuter des mesures de préservation de la forêt amazonienne. 

Le président de Funai, Marcelo Xavier, se rendra à Manaus (AM) cette semaine, où il rencontrera les autorités en charge de la sécurité publique, pour demander rapidement que les faits soient éclaircis.