Wilman Terán, président du Conseil judiciaire de l’Équateur, a été arrêté dans le cadre d’une enquête sur des faits de corruption et de trafic de drogue impliquant 30 personnes, dont des juges de haut rang, des procureurs, des policiers, des avocats et des criminels. La procureure générale, Diana Salazar, a déclaré qu’elle prévoyait d’engager des poursuites pour crime organisé contre Terán et d’autres personnes ayant fait l’objet d’une enquête dans le cadre de l’affaire Metástasis. L’arrestation s’inscrit dans le cadre d’une vaste opération comprenant plus de 75 perquisitions dans sept provinces et impliquant plus de 900 personnes, dont des procureurs et des policiers. Les premières arrestations ont eu lieu hier matin, à l’aube (14/12) et les perquisitions se sont poursuivies toute la nuit et aujourd’hui (15/12). Au total plus de 70 maisons, appartements privés ou bureaux sont fouillés. La police a découvert 25 000 US $ au domicile de W. Teran.
L’Équateur connaît une vague de violence croissante, que les autorités attribuent aux gangs de trafiquants de drogue, dans un contexte économique difficile, de forte migration et surtout de corruption endémique.
La procureure Diana Salazar lors d’une descente au Conseil judiciaire dans le cadre de l’affaire Metastasis, le 14 décembre 2023. — Photo : Bureau du procureur.
La procureure générale, Diana Salazar, a déclaré que l’enquête sur cette affaire avait débuté après le meurtre, l’année dernière, dans une prison, de Leandro Norero, accusé de blanchiment d’argent.
L’enquête a révélé « des structures criminelles implantées à tous les niveaux de l’État et directement liées au trafic de drogue », a déclaré D. Salazar dans une vidéo diffusée dans les médias.
Parmi les personnes arrêtées figurent un ancien général de police, ainsi que des membres du personnel de l’agence pénitentiaire, des avocats et donc le président du Conseil judiciaire (chef de la magistrature !), Wilman Teran.
L’affaire Metástasis est, selon la procureure Diana Salazar « la radiographie de la façon dont le trafic de drogue a pris le contrôle des institutions de l’État ».
Sources : Primicias (Quito), Reuters, 247 Brasil
Juanita Castro décède à l’âge de 90 ans à Miami
Juanita Castro, l’une des plus jeunes sœurs des dirigeants révolutionnaires cubains Fidel et Raúl Castro, a d’abord participé activement à la lutte de ses frères contre le régime de Batista, soutenu par les États-Unis. Cependant, elle s’est retournée contre eux peu après leur arrivée au pouvoir en 1959.
Épousant la cause de la révolution cubaine, elle est une guérillera et soutient activement ses frères. Puis en désaccord avec l’orientation communiste du régime, elle s’oppose aux exécutions sommaires des opposants et aux expropriations ordonnées par Fidel et Raúl Castro. Elle travaille alors avec la CIA comme agent de renseignement et doit s’exiler en 1964.