Le Brésil a des minéraux et les USA ont des ressources à investir, déclare le sous-secrétaire d’État américain
Dans un long article, publié le 4 octobre, la BBC fait le point sur le financement promis par le président américain Joe Biden au Fonds Amazonien en avril dernier, qui semble de plus en plus incertain en raison des difficultés budgétaires aux États-Unis. Les 500 millions de dollars prévus pour la forêt amazonienne dépendent de l’approbation du Congrès américain, mais les partis démocrate et républicain n’ont pas réussi à s’entendre sur le budget du pays.
Le contexte politique aux États-Unis est devenu conflictuel, ce qui rend improbable l’approbation du financement cette année. Cependant, les gouvernements brésilien et américain cherchent des alternatives pour maintenir leur engagement mutuel malgré ces obstacles.
D’autres options ont commencé à être évaluées.
Lors de la réunion bilatérale entre les présidents Lula et Biden (et certains de leurs ministres) à New York il y a quinze jours, le Brésil a proposé d’inclure le pays dans la loi dite de réduction de l’inflation (IRA), un paquet climatique proposé par l’administration actuelle, déjà approuvé par le corps législatif, et qui prévoit 369 milliards de dollars pour soutenir la transition énergétique du pays et le développement des technologies vertes. Bien que le Brésil n’ait pas signé d’accord de libre-échange avec les États-Unis, les deux pays ont convenu de mettre en place un groupe de travail pour explorer des moyens de contourner cette limitation.
Dans une interview exclusive accordée à BBC News Brasil après la rencontre bilatérale entre les deux présidents, le sous-secrétaire d’État américain à la croissance économique, à l’énergie et à l’environnement, José Fernandez, a déclaré que son pays avait l’intention d’apporter des ressources directement au Brésil dans des secteurs tels que l’extraction de ce que l’on appelle les « minéraux critiques » — cobalt, lithium et nickel, entre autres — qui sont essentiels pour la fabrication de batteries de véhicules électriques, par exemple.
L’objectif est de réduire la dépendance américaine à l’égard de pays considérés comme des autocraties dans la chaîne d’approvisionnement en minéraux critiques, où la Chine occupe une position dominante. Et la Chine est de plus en plus présente en Amérique latine et notamment au Brésil.
En outre, les États-Unis envisagent de collaborer avec le Brésil dans le développement de l’hydrogène vert, de l’énergie éolienne et solaire, ainsi que dans la création de semences capables de résister au changement climatique.
Des entrepreneurs américains ont récemment visité le Brésil dans le cadre d’une mission appelée GreenTech Mission, montrant l’intérêt croissant pour le partenariat entre les deux pays. Le Brésil espère que ces initiatives se traduiront par des investissements américains dans le pays, soulignant l’importance de renforcer les relations entre le Brésil et les États-Unis pour des avantages mutuels.
Source : BBC News Brasil (article original en portugais ici)
Lire également sur ce site : Le Brésil possède les deuxièmes réserves mondiales de terres rares, mais ne figure pas parmi les plus grands producteurs (Instituto Minere do Brasil).