Le leader de l’opposition vénézuélienne, qui affirme qu’il sera à Caracas le 10 janvier pour prendre ses fonctions en tant que président élu a entrepris une tournée diplomatique en Amérique latine.

Depuis un mois, M. González Urrutia insiste sur le fait que c’est lui, et non M. Maduro, qui passera l’écharpe présidentielle sur sa poitrine, bien qu’il n’ait pas précisé comment cela pourrait être possible.

Maduro a demandé, comme prévu son arrestation, ainsi que les personnes qui l’accompagneraient. Le parlement vénézuélien approuve. Le président de l’Assemblée nationale vénézuélienne, Jorge Rodríguez, a proposé ce dimanche aux députés de demander l’arrestation immédiate du leader de l’opposition, Edmundo González Urrutia, s’il revenait dans le pays, comme il l’annonce depuis plusieurs semaines et comme il l’a ratifié dans sa récente tournée sud-américaine. « Tout étranger qui l’accompagnera sera traité comme un envahisseur », a-t-il ajouté, faisant référence aux anciens présidents de pays de la région qui ont proposé de l’accompagner.

Rodríguez a fait ces déclarations à l’occasion de sa réélection à la présidence de l’Assemblée nationale, le parlement vénézuélien, dont la chambre est désormais largement dominée par le banc du PSUV, avec la présence de quelques groupes d’opposition mineurs proches du chavisme, et dont les partis de la Plate-forme unitaire, qui regroupe les principaux groupes anti-chavistes, ont été expulsés. Pedro Infante et América Pérez, également dirigeants du PSUV, ont été confirmés dans leurs fonctions de premier vice-président et de deuxième vice-président de la Chambre des députés.

Le bureau du procureur général a publié une photo de González Urrutia dans laquelle il offre une récompense de 100 000 dollars pour sa capture. 

Les ambassadeurs de l’UE n’assisteront pas à l’investiture de Maduro

Les Vingt-Sept maintiennent le consensus de ne pas reconnaître la victoire du président vénézuélien aux élections présidentielles. C’est ce qui a été convenu lors d’une réunion tenue fin décembre à Bruxelles par le groupe de travail du Conseil européen pour l’Amérique latine et les Caraïbes (Colac), selon des sources de l’UE. Dans le communiqué final du sommet européen du 19 décembre, les chefs d’État et de gouvernement de l’UE ont exprimé leur « préoccupation face à la situation au Venezuela », ont exigé la libération des prisonniers politiques et se sont engagés à mobiliser « tous les instruments à leur disposition pour soutenir la démocratie et une transition pacifique et inclusive » dans le pays.

À ce jour, le Brésil n’a pas reconnu la victoire de Maduro.

Puis, en novembre, le gouvernement brésilien a interdit l’entrée du Venezuela dans les BRICS, ce qui a provoqué la colère de Maduro. Selon des sources diplomatiques, Lula et le leader chaviste ne se parlent plus depuis des mois.

Le plan brésilien pour l’inauguration prévoit toutefois d’envoyer l’ambassadrice du Brésil à Caracas, Gilvânia de Oliveira, s’il y a une invitation formelle.

Pour les diplomates brésiliens, son envoi symbolise le maintien des relations diplomatiques entre les deux pays, bien que le Brésil ne reconnaisse pas la victoire de Maduro et que les relations personnelles avec Lula soient suspendues.