Maduro, à travers ses milices, s’acharne sur les peuples autochtones

 On ne sait toujours pas le nombre exact d’Amérindiens abattus par les milices du régime bolivarien à la frontière vénézuélienne avec le Brésil. On parle de 15 à 20 et sans doute plus de 80 blessés. Les milices s’attaquent à ces autochtones, des Pemóns et des Warao car ils ont aidé à acheminer de l’aide humanitaire de par leurs connaissances de la forêt du bassin amazonien.

Mise à jour le jeudi 28 février, 15:00

Venezuela : Massacre confirmé d’Amérindiens à la frontière brésilienne !

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Ce que nous rapportions ce matin est malheureusement confirmé au moins en ce qui concerne la journée du samedi 23 février. Dans l’indifférence générale, un massacre d’Indiens a bien été commis par le régime de Nicolás Maduro, au sud du Venezuela, à la frontière brésilienne.

 Ce jour-là, vingt-cinq Indiens de l’ethnie Pemón (environ 6000 membres répartis sur les territoires du Brésil, du Venezuela et du Guyana) sont abattus à Santa Elena de Uarien, au moment où ils tentent de faciliter l’entrée de l’aide humanitaire internationale…

Le quotidien Tel Quel (Tal Cual) étiqueté à gauche prend le cas du jeune Pérez Rivero, touché à la poitrine par un militaire le 22 février et décédé dans la nuit Mercredi à jeudi (28/01) à l’hôpital Boa Vista au Brésil. D’abord, pourquoi à Boa Vista ? tout simplement parce qu’il n’y a plus d’essence aux pompes côté vénézuélien, du coup pas d’ambulances en service. Les Pemón doivent, à pied, transporter leurs blessés jusqu’au Brésil tout proche.
Ces dernières heures, les victimes indigènes ont été de sept personnes authentifiés (deux membres du groupe ethnique Warao et cinq du groupe ethnique Pemón). 

Les habitants de Santa Elena de Uairén qui ont soutenu l’entrée d’aide humanitaire du Brésil ont été brutalement réprimés par des membres de la Garde nationale, tuant au moins quinze personnes et en blessant des dizaines d’autres, ont indiqué des porte-parole de l’opposition et des journalistes présents dans la région. Des élus locaux vénézuéliens et brésiliens ont rapporté à peu près les mêmes chiffres.
Autres exemples dramatiques, le 23 février, le directeur du Forum pénal, Gonzalo Himiob, a annoncé qu’Olar Ortiz, coordinateur du Forum pénal des peuples autochtones d’Amazonas, avait dénoncé le fait que des « ordonnances présidentielles » avaient interdit le transfert dans un hôpital de Boa Vista de Omar Cacique atteint d’un diabète sévère et de Ricardo Delgado, blessé par balle lors des événements survenus le vendredi 22 à Kumaracapay, dans l’État d’Amazonas.

De son côté, l’avocat et directeur du Criminal Forum, Alfredo Romero, a expliqué que, depuis le vendredi 22, ils ont été en mesure de vérifier la mort d’au moins quatre personnes dans le cadre de manifestations, toutes blessées par balle. Il s’agit de Zoraida Rodríguez (46 ans), José Hernández (25 ans), José Pérez (20 ans) et José Barrios (23 ans).

« L’agression contre les peuples autochtones est très grave. Nous assistons à la violation des traités internationaux pour l’attaque de la communauté Pemón de Kumaracapay », a déclaré Romero lors d’une conférence de presse.

Le 27 février, le député Romel Guzamana a saisi l’occasion pour dénoncer le fait que, depuis le début des manifestations à Santa Elena de Uairén, le vendredi 22 novembre, les peuples autochtones sont harcelés par la Garde Nationale et des milices en civil.
Il a rapporté que des habitants désarmés de la ville de Santa Elena de Uairén, avaient été lâchement abattus, sans pouvoir en déterminer le nombre (entre 10 et 20). Beaucoup ont fui dans la jungle pour se protéger.

On estime à au moins 300 victimes d’exactions de militaires ou de paramilitaires dans cette région (État vénézuélien de Bolivar) depuis l’arrivée au pouvoir de Nicolás Maduro.