Les autorités américaines confisquent 120 éperons de combat de coqs envoyés dans l’Illinois, depuis le Mexique

Aux États-Unis, il est illégal d’acheter, de vendre ou de livrer des « instruments tranchants destinés à être utilisés dans des combats d’animaux ».

Les autorités douanières ont intercepté 120 éperons de combat de coqs expédiés de Mexico vers l’Illinois aux États-Unis, ont indiqué les autorités. Les agents des douanes et de la protection des frontières (CBP) du port d’entrée de Louisville ont découvert le colis le 17 janvier, selon un communiqué de presse de l’agence.

Le colis, expédié de Mexico à Rantoul, dans l’Illinois, contenait 120 éperons, qui sont traditionnellement attachés aux éperons naturels des pattes des coqs pour le combat. L’envoi comprenait également des gaines de fixation. Le colis a été, selon le communiqué de presse. Les éperons étaient étiquetés « hochets mexicains faits main ».

Aux États-Unis, il est illégal d’acheter, de vendre ou de livrer des « instruments tranchants destinés à être utilisés dans des combats d’animaux », selon le communiqué de presse. Les combats de coqs proprement dits, dans lesquels les oiseaux sont placés dans un enclos et se battent jusqu’à ce que l’un d’eux soit frappé d’incapacité ou tué, sont également interdits dans tout le pays par la loi agricole de 2018. Les éperons métalliques tranchants rendent les combats encore plus dangereux pour les oiseaux et leurs soigneurs, qui sont souvent coupés par leurs propres animaux.

En France et au Brésil

Le combat de coqs est aussi vieux que la domestication du coq sauvage. De l’Europe, il fut exporté aux États-Unis par les Anglais et Irlandais, au Brésil par les Portugais et dans le reste de l’Amérique latine par les Espagnols. Ces combats sont interdits au Canada et aux États-Unis. En France, l’article 521-1 du Code pénal interdit les combats de coqs sur l’ensemble du territoire sauf dans les localités où une tradition locale ininterrompue peut être établie (certaines localités des Hauts-de-France, de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Réunion), mais toute nouvelle ouverture de gallodrome y est interdite, ce que confirme en juillet 2015, le Conseil constitutionnel. Malgré la législation, des combats illégaux de coqs se déroulent régulièrement en France.

Il y a quelques, deux associations américaines de défense animale ont mis au jour l’activité illégale de « producteurs de volailles », à Nauvoo, un village d’Alabama, dans le sud des États-Unis. Ils fournissaient des pays amateurs de sanglants combats de coqs, notamment les Philippines et le Brésil.

Au Brésil, justement, les combats de coqs étaient largement pratiqués, mais ils ont été interdits en 1934 sous le gouvernement de Getúlio Vargas. Toutefois, il n’est pas rare d’en voir encore aujourd’hui dans des rues de favelas. Il y a encore beaucoup de gallistas (éleveurs et managers) au Brésil où les combats de coqs font l’objet d’une importante littérature spécialisée. Il y aurait au moins un élevage de coqs de combats dans chaque village ou petite ville du Brésil rural.

Sources : US Customs and Border Protection, CNN, Scielo25 Brasil.