Nouvelle crise en Amérique latine…
L’Équateur porte à trois le nombre de pays ayant expulsé des ambassadeurs mexicains sous l’administration d’AMLO.
Le pays dirigé par Daniel Noboa est devenu jeudi le troisième pays à expulser l’ambassadeur du Mexique.
L’Équateur est devenu le troisième pays à décider d’expulser l’ambassadeur du Mexique, dans le cadre de la crise avec le gouvernement du président Andrés Manuel López Obrador.
Le premier pays a été la Bolivie, en décembre 2019. La présidente par intérim Jeanine Áñez avait alors expulsé l’ambassadrice María Teresa Mercado et deux diplomates espagnols, à la suite d’un incident à l’ambassade du Mexique à La Paz, où étaient arrivés les fonctionnaires espagnols, dont les voitures avaient été saisies par l’administration d’Áñez. À l’époque, le président avait affirmé qu’en réalité, le chargé d’affaires et le consul espagnols s’étaient rendus à la légation mexicaine pour tenter d’expulser l’ancien ministre bolivien Juan Ramón Quintana, bras droit d’Evo Morales, à qui López Obrador avait accordé l’asile après qu’il eut démissionné de son poste en novembre de la même année à la suite d’une élection contestée.
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Nouvelle crise diplomatique dans les Amériques. Le gouvernement de Daniel Noboa a décidé d’expulser l’ambassadrice du Mexique en Équateur, Raquel Serur, et l’a déclarée persona non grata. La raison en est les déclarations controversées du président Andrés Manuel López Obrador sur l’assassinat du candidat à la présidence Fernando Villavicencio, assassiné 10 jours avant l’ouverture du scrutin.
« L’Équateur est toujours en deuil de cet événement malheureux, qui a choqué la société équatorienne et porté atteinte à la démocratie, à la paix et à la sécurité. Le pays continue de faire face à la criminalité transnationale organisée, qui menace l’État, ses institutions démocratiques et sa population », a expliqué le ministère des affaires étrangères dans un communiqué. L’expulsion sera effectuée dans un « bref délai », alors que normalement 72 heures sont prévues pour leur permettre de quitter le pays. Pour l’instant, les deux pays ne rompent pas leurs relations diplomatiques.
Dans son discours matinal habituel, López Obrador a expliqué à sa manière comment l’assassinat de Villavicencio avait affecté la candidate favorite, Luisa González, porte-drapeau de la Révolution citoyenne de Rafael Correa, dont il est un proche allié. Le président mexicain a fait preuve de lucidité sur les bénéficiaires de l’attentat, en s’appuyant sur une batterie de données erronées. Les relations entre les deux pays étaient déjà tendues en raison du soutien apporté par le gouvernement mexicain à Jorge Glas, l’ancien vice-président de Rafael Correa, qui s’était réfugié à l’ambassade aztèque de Quito pour échapper à des poursuites judiciaires pour corruption. Glas, qui a déjà passé plusieurs années en prison, a été impliqué dans l’affaire Metastasis, car selon les enquêtes du bureau du procureur général, un baron de la drogue a payé le juge qui a ordonné la libération de Glas.
Il se trouve que dans la procédure judiciaire engagée contre ceux qui ont recruté les tueurs à gages colombiens (tous tués en prison) qui ont commis le crime en août dernier, ceux-ci font partie du gang Los Lobos, proche allié du cartel mexicain de Jalisco – Nouvelle Génération.
Ces dernières semaines, plusieurs présidents du continent se sont livrés à des tirs croisés qui ont mis les relations diplomatiques entre leurs pays sous tension maximale. Les présidents de gauche du Brésil, Lula da Silva, et de la Colombie, Gustavo Petro , ont rejoint le bloc des pays qui ont dénoncé le dernier racket électoral de Nicolás Maduro, provoquant la colère de Caracas et de son allié nicaraguayen. Le Mexique, quant à lui, reste silencieux sur le blocage de la candidature démocratique aux élections présidentielles vénézuéliennes.
Le différend qui opposait également le Mexique et la Colombie au président argentin, Javier Milei, semble avoir été résolu. Du moins pour le moment.