Les ponts reliant la Colombie au Venezuela ont de nouveau été bloqués à l’aube ce samedi (11/1) par de lourds conteneurs, traversés par les militaires, fidèles au chavisme, pour empêcher le passage. Bien décidé à piller le pays pour six années supplémentaires en tant que président,  Nicolás Maduro a ordonné une fois de plus, comme il l’a fait par le passé, la fermeture de la vaste et poreuse frontière entre les deux pays afin de protéger son investiture à Caracas, à quelque 800 kilomètres de là, considérée comme illégitime par un nombre croissant de pays et d’institutions dont l’Union européenne.

« Nous avons des informations sur un complot international visant à perturber la paix des Vénézuéliens, en particulier dans cette zone frontalière », a rapporté Freddy Bernal, le gouverneur de l’État de Táchira, aux premières heures de la matinée, limitrophe du département colombien du Norte de Santander, sans citer nommément Edmundo González, qui entendait retourner au Venezuela. Pour l’instant, il serait toujours à Saint-Domingue (République Dominicaine). « Soyez assurés que nous avons le contrôle absolu de l’État et que nous garantirons la tranquillité et la paix de tous les habitants de Tachira en toutes circonstances », a également proclamé Bernal.

À Caracas, c’est la désolation et le silence, au lendemain de l’autoproclamation de Maduro. Les places normalment animées, surtout un samedi, sont désertes. À l’exception des militaires et des miliciens qui sont partout. La répression continue.

Hier, toute la journée, et surtout lors de la prestation de serment de Maduro, un important dispositif militaro-policier a été déployé dans toutes les rues de Caracas. Il y a eu de nombreuses arrestations.

Après la cérémonie d’investiture, Maduro  a traversé les rues désertes de la capitale, escorté par un cortège, jusqu’à l’Académie militaire de Fort Tiuna. Il est de nouveau au pouvoir jusqu’en 2031…